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Les chats "agressifs"
ou avec "problème de comportement"

Il ne se passe pas une semaine sans que nous recevions un appel pour une demander de prise en charge pour un chat avec des « problèmes de comportement »

Ces chats souvent considérés comme fous, atteint d’un « syndrome du tigre », syndrome qui n’existe pas, sont menacés d’euthanasie (pour ne pas dire de meurtre). Les problèmes peuvent être également de la malpropreté, du marquage, un rapport à l’alimentation difficile.

 

C’est ainsi qu’ils sont plusieurs à avoir rejoint l’association : Jean-Claude, Ivy, Jade, Chicha, Mickey, Banner, …

Dès leur arrivée, ces fameux problèmes disparaissent rapidement. Pour quelques-uns, nous n’aurions jamais pu imaginer qu’ils aient pu faire preuve d’agressivité ; pour d’autres, il faudra quelques semaines pour retrouver un équilibre mais jamais nous n’avons eu à subir d’attaque violente tel que cela nous avait été décrit.
 

Un changement d’environnement, avec davantage de stimulations que ça à quoi ils étaient habitués (présence de congénères, accès extérieur, nourriture) apportent de « bons résultats » et jamais nous n’avons eu à affronter de chats « agressifs ».

Chats avec anciens pbs.jpg

Et si finalement le problème de ces chats était un environnement non adapté ? Si finalement ces chats n’étaient pas responsables de ce qui leur arrive ?
 

Quand nous recevons ce type d’appel, nous réalisons un entretien assez complet avec les humains qui vivent avec ces animaux. Tous nous parlent de chatons adoptés seuls. La présence humaine peut être fluctuante, l’accès à un extérieur également ; le seul point commun: des chatons adoptés seuls.
 

Aucun bébé n’est fait pour recevoir « une éducation » d’une espèce qui n’est pas la sienne. Aurions-nous idée de confier un enfant humain à une famille de chiens, de chats et penser que le développement de cet individu se fera normalement ? Il est bien évident que non.
 

Comment pourrions-nous imaginer que des vies de solitude, que l’enfermement entre 4 murs pendant que les humains remplissent leurs obligations professionnelles et privées peuvent faire le bonheur de quelqu’un ?
 

Chaque jour qui passe nous montre bien que les animaux non humains, et ici les chats, créent des relations, partagent, échangent entre eux avec tous les impacts positifs que cela entraîne en terme de stimulation, de développement.
 

Alors voilà pourquoi nous ne souhaitons pas placer nos chatons seuls, sauf rares exceptions, ni placer des chats adultes qui aiment leurs congénères sans présence de l’un d’eux.
 

Comment réagiriez-vous si, à votre tour, vous étiez privés de toute vie sociale avec vos semblables? Souvenez-vous du confinement et de ce que vous avez ressenti…
 

Répondre à une demande d’adoption, c’est répondre également aux besoins d’un animal. Les 2 parties ont autant à y perdre et à y gagner ; une relation ne peut être réussie que si nous tenons compte de l’autre en face.
 

Nous ne devrions pas souhaiter adopter un chat pot de colle seul, quand nous sommes absents plusieurs heures par jour ; nous ne devrions pas priver un chaton de l’interaction nécessaire à son développement.
 

Non, un chaton ne s’adaptera pas mieux parce qu’il est petit. Non, nous ne conditionnions pas un individu à vivre dans 15m2 parce que nous le prenons jeune.
 

Trop souvent aussi, nous avons tendance à généraliser le comportement d’un individu à l’ensemble des individus de son espèce mais chacun est différent et ce qui a fonctionné pour un ne fonctionne pas pour d’autres.
 

Alors si nous repensions notre façon de voir les autres? si nous nous mettions davantage à leur place? si nous tenions plus compte du fait qu'ils sont également des êtres sensibles? 


Aujourd’hui équilibrés, Jean-Claude, Ivy, Jade, Chicha, Mickey, Banner (en photo ci-dessus) sont à la recherche de leur famille pour la vie.

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